Spéléo-Canyon Saint-Herblain

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Site du Spéléo Club de Saint Herblain

Nouvel an 2023 dans les Arbailles

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Noël au balcon... Nouvel an aux Arbailles.

Noël 2022Les derniers épisodes hivernaux ne nous voient malheureusement plus monter au cayolar en raquettes, tirant des traineaux. Ce qui a perdu de son charme et amoindri la sensation d’aventure. La douceur de la météo nous permet donc, ce 25 décembre en soirée, de nous approcher en voiture au pied du cayolar. Je suis allé récupérer Blanche et Louise à Toulouse et nous déballons les cadeaux de Noël à la lueur des bougies car le groupe électrogène est en transit dans la voiture de Fabrice. Il finit par arriver, à temps pour attaquer les toasts et le boudin blanc sauce morilles.

Les filles n’ont pas pu faire de spéléo cette année, on a prévu de  « faire de la classique » tant qu’elles sont là. Fabrice avait planifié d’aller élargir en solitaire le troisième méandre du Bidon, un de nos gouffres en exploration. Il lui aurait fallu beaucoup de courage et de motivation. Finalement, à notre grand bonheur, il nous accompagne à Bexanka et nous avoue qu’il n’a jamais réussi à aller jusqu’au Temple Chinois.  De fait, à force d’encadrer des novices dans ce gouffre, nous avons rarement la possibilité d’aller jusqu’au bout du réseau. Et cette fois-ci on ne va pas se gêner pour en voir le maximum. A noter que la LPO a installé un dispositif de détection des chauves-souris dans une des sections les plus étroites de la première galerie. Nos amies chiroptères ne sont pas en hibernation profonde du fait de la météo clémente et nous les voyons souvent voler.

Comme le lendemain il fait relativement beau, nous décidons de rester majoritairement en surface. Fabrice a amené la tronçonneuse pour entretenir de nouveau le chemin sur lequel plusieurs arbres sont tombés. On poursuit notre marche en bas de la zone Ihatia avec toujours le même objectif : trouver une entrée basse au réseau du Bidon.  Nous fouillons en râteau la zone pentue d’Exaltia en complément à la dernière prospection de la Toussaint. Nous sommes en-dessous de la falaise du promontoire rocheux, que nous appelons le « Mamelon » et qui se trouve à l’aplomb de la fin actuelle du réseau du Bidon à 350 m de profondeur. Maigre récolte ! Nous ne rentrons cependant pas bredouilles et glanons dans notre besace un petit trou non pénétrable mais pas encore connu car caché sous des blocs. Ce sera le RE 453. Nous arrêterons la fouille à la grotte des Italiens, puisque cette zone a été parcourue la dernière fois. Nous en profitons pour aller fouiller le fond de cette large cavité fossile qui se présente sous la forme d’un chaos rocheux où nous nous perdons facilement. Fabrice retrouve un axe de diaclase, la désescalade, passe une étroiture suspendue. Il y a des traces de passage. Il s’arrête au-dessus d’une petite salle sans prendre le risque de désescalader car nous n’avons pas de corde. La topo confirmera par la suite qu’il était au bout de la zone connue et qu’apparemment il n’y a pas d‘espoir de poursuite. Dommage !

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Week-end du 11 novembre dans le Lot

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MirandolNous partîmes à quatre et arrivâmes à neuf pour ce week-end du 11 novembre 2022 dans le Lot. Un premier convoi composé d'Emmanuelle, Sylvain, Coralie et Matthieu et un deuxième composé de Kevin, Baptiste, Bertrand, Thibault et Pascale (la maman de Thibault).
Au programme de ce dernier week-end à la météo particulièrement clémente avant l'hiver :
l'igue du Père Noël le vendredi et la rivière de Mirandol le Samedi.

L'igue du Père Noël est l'occasion d'une remise en jambe pour certains et une découverte pour d'autres. La sécheresse est passée par là et le petit cours d'eau habituel n'existe pratiquement pas. Par contre, la cavité est particulièrement gazée en CO2, c'est une première expérience mémorable pour nombre d'entre nous.
Nous sortons sur les coups de 20h30, ravis de retrouver l'air extérieur et nous profitons de notre soirée au gite de Boussac.

Le samedi, direction Martel et la rivière de Mirandol. La clef d'accès à la cavité est récupérée chez son dépositaire Mr L. qui nous explique ses projets de deuxième entrée plus "confortable" pour la rivière. Nous rejoignons le groupe pour nous préparer et laisser Kévin équiper sous le regard de Thibault. Bizarrement ceux ayant déjà visité la cavité avaient oublié la longueur de certains passages étroits...
Bref, après 1h30 de descente, nous sommes tous dans la rivière. Notre progression est un peu trop tranquille ce qui ne nous permet pas d'aller au fond et nous décidons de remonter afin de sortir vers 19h. La bonne nouvelle viendra sous la forme de Mr L. nous apportant des collations à la sortie de la cavité ! Nos numéros de téléphone sont notés au passage afin d'être au courant lorsque cette deuxième entrée sera percée.

Après notre dernière soirée au gite, le dimanche matin est dédié au nettoyage du matériel avant un retour sur Nantes. Au final la variété des paysages et des obstacles semblent avoir plu à tout le monde même si certains auraient aimé voir le fond de la rivière de Mirandol.
Rendez-vous à la prochaine sortie !

 

Camp d'été 2022 massif des Arbailles

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Gouffre Etchar P50Notre habituel camp d’été a vu une affluence importante avec le passage de nombreux spéléos venus de Loire-Atlantique et de plusieurs départements du sud-ouest. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice des découvertes du SCSH sur le massif des Arbailles.

Dès la première semaine, nous avons fait une incursion à -620 m dans la Taupe afin de continuer le nettoyage du bivouac qui a fini par s’étendre à fur et à mesure des années. Il y reste encore deux ou trois duvets, mousses de camping et couvertures de survie mais le plus gros a été remonté jusqu’à la salle des Liaminaks à -450. A cette occasion nous avons pu parcourir le « shunt » du début de la rivière jusqu’au bivouac qui est une belle et large galerie fossile située à quelques mètres au dessus de l’actif. La topographie de cette partie n’a toujours pas été faite. La Taupe reste une très sportive et très belle course. TPST 16h, sortie à 3h du matin, un peu fatigués…

On ne peut pas bien sûr passer sous silence les découvertes réalisées dans le Bidon, lors de deux sorties engagées, menées par l’insatiable Thomas. L’escalade au dessus du siphon du collecteur aval a donné plus de 200 m de première dans des galeries fossiles dont les parois sont en partie desquamées, vestiges d’un abaissement du niveau de base et de la perte de pression de l’eau qui a abandonnée ces galeries anciennement noyées. La topographie a été effectuée.

Dans le Bois de Cerf, la désobstruction du méandre de l’Escalier s’est poursuivie sur une dizaine de mètres. Un futur puits semble s’ouvrir à quelques encablures du front de taille. Notre espoir est de voir ce gouffre rejoindre le Bidon soit après les étroitures des méandres mondmilcheux, soit dans le collecteur à -400 m. Cinq sorties avec un beau travail collectif.

Il est aussi des spéléos qui veulent faire des sorties de plein air et remonter des sceaux de cailloux. Heureusement car Olivier B. a pu continuer d’avancer au fond du Fakir mais de ce côté les choses semblent mal engagées car le passage à -4m ne s’agrandit pas et aucun courant d’air n’a été détecté malgré les températures élevées de cet été caniculaire. Pour rappel, le Fakir est aussi situé au dessus du Bidon mais plus en aval que le Bois de Cerf.

Avec seize spéléos motivés, on se doute que d’autres découvertes ont pu être faites. Dans la zone EX, Olivier et Audrey ont exploré l’EX 461 (-30, dev. 40m). Audrey et Valérie ont équipé le SO 50 retrouvé récemment (-16m). Une équipe de surface a ouvert le SO 107, petit souffleur du bord du chemin de randonnée, une petite salle donne sur un méandre rempli de blocs d’où semble provenir le courant d’air mais impossible d’aller plus loin. Thibault, Audrey et Kévin ont enjambé un poulain mort chaulé pour aller faire un bout de première au fond du gouffre Etchar, dans un puits glaiseux et ébouleux sous la grande salle Némo.

 

WE spéléo aquatique juin 2022

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Entrée du TDV

Le TDV de Bouzic

Pour ce premier jour du week-end notre destination est le Trou du Vent de Bouzic en Dordogne.
Le TDV a une saveur particulière pour Bertrand qui a grandi en entendant souvent parler de cette cavité car une partie de sa famille vit à Bouzic.

Avant de rentrer dans le trou, nous prenons le temps d’une pause-déjeuner au lavoir qui n’est en réalité que la résurgence de la rivière souterraine du TDV. Pascal et Jean-Louis expliquent la géologie du terrain ainsi que les méthodes de calculs de débit d’eau qu’ils ont réalisés avec de la fluorescéine pendant la formation scientifique de l’EFS en octobre 2021.

Une fois l’équipe sustentée et ivre de nouveaux savoirs, il est temps de se diriger vers l’entrée de la cavité. Le Trou du Vent est fermé par une grille et grâce au réseau des spéléos nous avons pu y avoir accès. Nous nous changeons à l’extérieur et la chaleur nous écrase.
La grille ouverte, Pascal pose deux cordes et les participants à la journée s’enchainent pour descendre dans le puits d’entrée qui ne mesure que 17m plein gaz. Quand tout le monde est arrivé en bas, nous déambulons dans un dédale de galeries. Des possibilités multiples s’offrent alors à nous : en haut, en bas, à gauche et à droite. Tant et si bien que le groupe finit par complètement se disperser sur l’ensemble de la cavité.

En continuant à droite depuis l’entrée nous arrivons sur une rivière souterraine dans un premier temps peu profonde mais très claire. Puis, une belle pente sablonneuse se découvre un peu plus loin, il aura fallu peu de temps à l’équipe pour nommer ce banc de sable : « Bouzic plage ». Les plus érudits du groupe nous expliquent que le sable est caractéristique de la présence d’un siphon, nous ne manquerons pas d’en trouver un peu plus loin.
Et c’est donc sur « Bouzic plage » que ceux qui n’en avaient jusqu’à maintenant pas eu le courage enfilent leur combinaison néoprène pour plonger dans l’eau rafraichissante.

La progression se fait vers l’amont, une voûte mouillante qui se passe en nageant quelques mètres (ou en marchant ça dépend de la taille du spéléo) permet de découvrir une magnifique cascade que Mathieu prendra pour un toboggan (fort peu agréable) et glissera sur les cailloux coupants devant les yeux ébahis de Stéphanie et Adrien qui ne manqueront pas de l’imiter gaiement.

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Sortie spéléo découverte, mai 2022

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St Christophe

 

La rivière souterraine de St-Christophe-sur-Roc

Au milieu du champ d'un éleveur sympa, avec des vaches et leurs veaux, il y a une buse qui donne dans un puits dans lequel on descend sur une quinzaine de mètres. C'est le début d'une sortie "loisir" du SCSH,  super pour commencer la spéléo.

Nous allons suivre un cours d'eau souterrain pendant une heure et demi. En progressant j‘observe de chouettes cristaux, transparents ou colorés, différentes formes de stalactites et leurs étapes de formation, ainsi que de nombreuses traces du passage de l'eau qui, sur des siècles, a creusé la roche et permet maintenant notre passage.

Un peu plus loin, un grand "vase" et des "marmites" dans lesquels l'eau tourbillonnante a poli des formes arrondies. Les parois de la grotte sont remarquables. A la fin du parcours on a un peu nagé dans les vasques de la rivière, ce qui était très ludique, juste avant de sortir en plein soleil dans le lavoir du village.

Merci cette sortie était géniale !


 

Camp canyon, Espagne mai 2022

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Broto_1Nous nous retrouvons à Broto en Espagne au Monte Perdido  le week-end  canyon de l’ascension du 25 au 29 mai 2022 avec Charlotte, Lindsey, Jorge, Arnaud, Christophe, Jean Alain, Olivier D. , Isabelle, Stéphane et une bande d’anciens collègues de boulot (Miguel, Céline, Benjamin et Guena). Quatorze au total, cela fait une belle équipe.

Pour le premier jour, nous avions prévu le canyon Gloces pour nous remettre en jambe. Magnifique canyon d’initiation dans une faille très étroite. L’eau est assez froide mais on saute dans les vasques turquoise avec plaisir. Ce canyon nous aura permis de voir l’utilisation des descendeurs à griffes pour certains  et de faire trempette dans des toboggans et lors des petits sauts. La journée aura été agréable sous le soleil.

Vendredi, nous descendons le canyon Forcos. Isabelle qui s’est tordu la cheville la veille fait la marche d’approche avec ses bâtons de rando mais garde un bon rythme. C’est un joli canyon d’initiation avec un unique rappel en début qu’on peut aussi sauter ou descendre en toboggan. Suivent quelques sauts et petits toboggans. On s’éclate bien dans ce canyon un peu encaissé au départ entre les parois bien stratifiée, il se termine par une rando aquatique agrémentée de petites vasques où on prend plaisir à sauter pour se rafraichir.

Samedi, on s’attaque au canyon Furco. Il est un peu plus technique avec deux rappels de 30 et 25m, les moins expérimentés sont plus fébriles mais tout le monde descend sans encombre. Entre les deux grands rappels, un toboggan de 6m qu’on peut faire tête en avant - sensation garantie. C’est à cet endroit que je jette mon kit-boule qui contient une corde de 70m ainsi que les longes Py de Lindsey et de JA. Quand je sors de l’eau après mon passage dans le toboggan, plus de kit-boule ??? On a beau chercher et sonder le fond, impossible de mettre la main dessus. Il doit être coincé dans des blocs, et l’eau étant très trouble on ne voit rien. On termine le canyon malgré tout en espérant pouvoir le récupérer dans la soirée car on a prévu de le redescendre en nocturne.

Retour aux bungalows où on mange notre traditionnel rougail-saucisses pour reprendre des forces et on repart à 7 (Charlotte, Arnaud, Christophe, Lindsey, Olivier, Miguel et moi) pour redescendre Furco en nocturne. Les sensations sont différentes car on ne voit plus l’environnement mais avec les éclairages dans les vasques, les couleurs sont belles et on se retrouve à faire comme en spéléo, à descendre une rivière mais avec des arbres et des étoiles. Olivier est dans son jardin et mène la troupe. Arrivé au toboggan on laisse passer Arnaud (qui a le meilleur éclairage) et Christophe (certainement le meilleur plongeur du groupe) pour éviter de troubler l’eau. On retient tous notre respiration quand Christophe plonge. On le voit se déplacer au fond de la vasque à 2,5 ou 3m et après un temps qui me semble long (30 à 40 secondes) Christophe ressort avec le kit boule en main. Soulagement de tous et hourra. Bravo Christophe ! On peut finir le canyon tranquillement et rentrer au camping arroser ça. Guena nous a préparé les citrons verts et le rhum.

Ce week-end aura été bien agréable sous le soleil avec une très bonne ambiance. La saison est maintenant ouverte et vivement les prochaines sorties.

 

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Classiques du Lot mars 2022

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Cuzoul de Sénaillac

Samedi matin nous commençons par le Cuzoul de Sénaillac. En tant que débutant c’était la première fois que je descendais en cavité. La descente du puits donne sur la magnifique salle du Vélodrome. Nous arrivons sur un amas de pierre de quelques mètres de haut situé en plein milieu de la salle. En attendant que le reste du groupe descende nous nous baladons autour de la salle. En regardant d’un peu plus loin dans celle-ci nous pouvons voir le magnifique puits de lumière qui donne sur l’amas de pierre au centre. Un paysage à couper le souffle ! Ensuite nous entrons dans la salle des gours, plus concrétionnée que la précédente avec de magnifiques gours. Nous apercevons également quelques chauves-souris sorties de leur hibernation. Nous y restons assez longtemps, le temps de prendre quelques photos. A un moment Thibault sort son harmonica et nous joue un air de blues, cela va sans dire qu’avec l’écho le concert était des plus fabuleux ! Nous remontons ensuite et partons vers l’entrée de la deuxième cavité. Je dois avouer que pour une première cavité j’étais ravi !

Nous arrivons à l’Igue du Drapeau (ou Diane). Tout de suite le puits est beaucoup plus impressionnant. J’en ai même quelques frissons… Nous descendons le puit de 30 mètres et après un peu de crapahutage nous arrivons devant de magnifiques draperies et autres concrétions impressionnantes par leur beauté et leur taille. Nous remontons ensuite le puits. Première journée terminée ! Ce serait vous mentir que de vous dire que je me suis senti à l’aise à la descente puis à la remontée de ce puits qui me semblait interminable, mais très franchement le jeu en valait la chandelle.

Dimanche matin nous arrivons devant l’entrée de notre troisième cavité, l’Igue de Truffin. Cette fois-ci ce n’est pas la hauteur du puit qui m’impressionne mais l’entrée qui est disons quelque peu étroite… Nous descendons le premier puit qui donne sur une grande chambre. Après cela les choses se compliquent un peu. Nous progressons dans des étroitures durant quelques dizaines de mètres. Après avoir été serrés comme des sardines nous descendons un puit de 40 mètres qui donne sur une magnifique salle très concrétionnée. Nous devons avancer prudemment afin de ne pas abîmer les concrétions. La descente aura durée deux heures, beaucoup plus que la veille. Mon angoisse désormais c’est de me dire que je dois remonter tout cela… La remontée dure un peu plus de deux heures, remonter dans des étroitures ce n’est pas toujours simple !

Pour conclure ma partie de ce compte rendu je dirais que plusieurs fois j’ai eu l’impression d’avoir mes nerfs poussés à bout, mais je n’ai qu’une envie maintenant c’est d’y retourner. En cavité on découvre des choses que l’on n’aurait jamais imaginé voir dans sa vie. Une belle aventure qui vaut la peine d’être vécue.

 

Exploration janvier, février 2022

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Le Fakir lors de sa découverteUn nouvel an sous le soleil

Rembobinage du déroulé de nos sorties : fin décembre nous étions quatre passionnés présents au cayolar pour continuer les explorations sur le massif des Arbailles. Olivier, transformé en ermite montagnard pendant trois jours, aura eu le temps d’empierrer une partie du chemin d’accès à la cabane, débiter du bois de chauffage, prospecter à la recherche de trous que jamais il ne trouva et d’aller continuer l’élargissement du P4 terminal du Bois de Cerf à -140.

Lors d’une première prospection, nous retrouvons une cavité, entrevue en octobre, d’à peine deux mètres de profondeur seulement mais potentiellement bien située au dessus de la partie aval du Bidon. Nous choisissons de nous engager dans la désobstruction de ce trou, sachant qu’elle sera probablement une occupation de longue haleine. Ce qui est formidable avec les copains d'explo c'est que rien ne leur parait infaisable ni insurmontable. En deux séances nous atteignons une profondeur de 3,5m soit en moyenne 15 cm par heure. Aux détracteurs de notre lenteur on avouerait que ce n’est pas notre meilleur score mais que nos méthodes restent artisanales et que nous aimons le travail bien fait.

En revenant de notre zone de recherche nous avons pris l’habitude de démonter des pièces de bois, pour le chauffage, sur l’ancienne et imposante cabane des chasseurs que la nature n’aimait pas. Elle l’a transformée d’un simple coup de vent, en une ruine éventrée et éparpillée sur l’alpage. Depuis deux ans on y trouve pêle-mêle des pieux, des planches, des parpaings, des bouts de ferrailles, de la moquette, des plaques goudronnées, des vitres, etc. Je ne dirai rien de la conscience écologique des chasseurs mais grâce à nous l’épave rapetisse au fur et à mesure de nos prélèvements. Sur quelques planches qui trainent encore des clous dépassent dangereusement. Ce soir là, la pénombre est tombée et le malheureux Jean-Alain ne se doute de rien. Un pas de travers et un clou lui perfore la botte, la chaussette, la peau et pénètre profondément la chair. La blessure sérieuse est toujours douloureuse le lendemain. Plus question de continuer l’aventure avec nous. Dans une association d’idées saugrenues - cabane - planche à clous - fakir, Olivier avec une pointe d'humour et beaucoup d’empathie pour notre ami, baptise définitivement notre nouveau trou : le Fakir.

Une dernière séance de désobstruction et de topographie dans le Bois de Cerf après la descente d’un nouveau petit P5 clôt cette virée arbaillesque du nouvel an.

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Sortie dans les Carrières de craie de Caumont

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Rivière des robots CaumontPour démarrer les sorties souterraines de l’année, une fois n’est pas coutume, nous optons pour une cavité anthropique. Son originalité réside dans le fait que nous allons évoluer dans la craie au lieu de notre bon vieux calcaire urgonien.

On se renseigne rapidement sur la formation de cette roche. Elle s'est formée pendant des périodes géologiques connues pour la calcification (sénonien). Sa particularité vient principalement de sa composition qui est assez pure en calcite d’où sa couleur blanche immaculée et qui est liée aux sédiments organiques sur lesquels je ne m’étendrai pas (vu mes connaissances limitées dans ce domaine).  On s’attendait à une roche assez friable et c’est vrai que dans les endroits étroits nous avons récupéré sur nos effets des dépôts fins et blanchâtres, néanmoins la roche reste dure au contact (la carrière servait à l’extraction de pierres de construction). Nous allons constaté la présence de niveaux de silex interstratifiés qui viennent rayer horizontalement cette uniformité. Bref, nous allons découvrir les carrières de Caumont en Normandie dans les boucles de la Seine.

Nous avions réservé un gite cosy et familial situé en face du site, si ce n’est le fleuve qui nous séparait. Nous avons donc transité pendant les deux jours par le bac fluvial. Au vu de la facilité de cette course, des objectifs de progression pour une partie de la troupe ont été prévus : savoir se préparer pour une sortie, prendre les équipements de survie, se guider avec un plan, organiser des rappels de cordes.

Les carrières de Caumont offrent un développent de plus de 10km de grandes galeries excavées en réseau orthogonal, parfois sur des grandes étendues soutenues par des piliers de masse. Les galeries ont des hauteurs de plafond entre 30 et 40m et au moins autant de large. De quoi se perdre et c’est ce que nous avons subi lors de notre première heure, le plan ne nous indiquant pas vraiment quelle entrée nous avions emprunté. Ces pérégrinations nous ont fait découvrir l’ensemble des beaux volumes de la grotte des Maquisards avant que l’on considère la dernière option :  il faut ressortir par une des énormes excavations dans la falaise pour se réintroduire par une ouverture plus éloignée. On se repère enfin sur le plan et découvrons très rapidement le passage bas qui mène aux grandes carrières. Ambiance insolite, entre béton et craie, les ruines de l’usine allemande datant de 1943 font penser aux images des bandes dessinées de Edgar P. Jacobs comme «Le secret de la grande Pyramide » ou « Le piège infernal ». Nous remontons ce sarcophage de béton qui aurait dû servir à fabriquer le comburant des missiles V2, la dalle de plafond s’est effondrée non pas sous les bombardements alliés (nous sommes à 130m sous la surface) mais sous le poids d’énormes blocs de calcaire qui décidément ne voulaient pas que les allemands s’y installent.

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