Premières émotions en canyon
Jeudi 5 mai 2016 : cascades arrosées : on entre dans le vif du sujet …
Véronique : c'est mon premier canyon, beauté du paysage et bonne ambiance sont au rendez vous, chacun progresse suivant son niveau. L'arrivée finale du canyon dans les gorges de l’Uhaytza est digne d'un paysage de carte postale.
Jean-Yves et Sandrine : réveil échelonné, repérage matinal des niveaux d’eau des canyons potentiels, puis départ en milieu de matinée vers le canyon d’Oïlloki : on pique-nique à l’entrée vers 11h30 puis on entre dans le vif du sujet … Jorge, Philippe et Sandrine équipent les cascades, les conditions sont idéales pour revoir l’équipement sur amarrages naturels, les débrayables sur demi-cabestan, le débrayable depuis le bas… La descente est plutôt tranquille, il y a peu d’eau. Il fait très beau et chaud (20°), on apprécie la beauté du cadre, beaucoup d’arbres dans le lit du canyon, il faudrait y apporter des tronçonneuses. A la sortie du canyon un petit groupe part en direction du canyon de Phista pour voir le niveau d’eau dans l’idée de le descendre le lendemain : sur la piste d’approche on repère de loin une cascade qui crache énormément d’eau et qui s’avère être Phista ; du coup le choix s’impose pour le lendemain de faire plutôt la partie amont du canyon : Ardane. Discussion autour de l’apéro … une autre possibilité étant de faire Ourdaybi, plus long mais qui a un faible niveau d’eau : finalement on valide ce choix.
Isa et Stéphane : on observe différents styles dans le canyon : Jorge le cabri qui saute de rocher en rocher pour avancer vite, Philippe l’aérien, Maxime le prudent qui finit par prendre confiance, Stéphane qui teste l’adhérence de ses baskets lisses, et se rend vite compte de l’existence de la gravité. Le cadre est sympa. Le maniement du 8 se fait plus véloce. La fin du canyon est magnifique, la sortie se fait telle une bande annonce de film de science-fiction : nous sortons du canyon équipés de la tête aux pieds au milieu des touristes en short à Kakouetta. Dernière étape au petit café qui jouxte la sortie de la partie touristique deKakouetta, et test de la bière basque : ça le fait et c’est mérité !
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WE technique canyon avril 2016
Les 16 et 17 avril 2016 ont eu lieu le week-end Techniques canyon Régional de notre Fédé : nous étions une petite dizaine de stagiaires sur les 2 jours, dont 7 du SCSH ainsi que 4 cadres. Les journées ont été globalement belles, sans pluie et donc très agréables. Arnaud, initiateur, était venu en famille au complet, ses enfants ont pu s’adonner aux techniques sur corde.
Orlane, du GSR, est venue nous prêter main (très) forte sur la logistique du week-end : merci beaucoup à elle. Tout le monde a mis la main à la pâte (et d’autres les doigts dans les longs ti-punch) avec le sourire. Malheureusement cette année nous n’avons pas pu avoir le bassin d’eaux-vives pour des raisons de sécurité.
Voici les techniques canyon travaillées le samedi et le dimanche :
* Passage sur main-courante * Descente en rappel sur corde simple * Passage de relais * Essai de remontée sur corde au jumar ou au 8 à l’italienne. * Mise en place de clé d’arrêt en plein vide * Equipement d’un canyon complet (du haut au bas de la falaise) pour les confirmés. * Essai des différents types de descendeur canyon (8, SFD, Oka, + 2 autres dont j’ai oublié le nom) sur la mise en place descente, contrôle descente, demi-clé et clé d’arrêt. Beaucoup ont eu des coups de cœur pour d’autres descendeurs que le classique 8. * Discussion sur les différences entre les cordes d'escalade et les cordes canyon/speleo.
Et le soir au gîte :
* Atelier apéro * Films canyons et spéléo * Pharmacie en canyon * Point Chaud en canyon * Canyon hivernal
Ce stage nous a apporté une grande satisfaction et les stagiaires ont maintenant hâte de mettre tout ça en pratique dans l’eau vive…
Spéléo Lot Paques 2016
Deuxième sortie de l’année après celle des Arbailles qui a eu lieu courant février, ce long week-end est l’occasion de retourner encore une fois dans cette magnifique région des causses du Lot. Nous sommes huit à l’arrivée, hébergés dans un gîte très sympa à Espédaillac : Thibaut, Jean-Louis, Fabrice, Coralie, Matthieu, Yohann et les petits nouveaux Philippe et Jean-Yves.
Le groupe se scinde en deux le samedi après un lever à 7h au son des cloches de l’église toute proche afin que les débutants puissent aller visiter le Cuzoul de Sénaillac tandis que les « experts » équipent l’Igue de Saint-Martin avec Pascale du club de Figeac qui nous rejoint pour l’occasion. Le Cuzoul est fidèle à lui-même : facile d’accès, assez impressionnant lors de l’arrivée à la base du puits d’entrée et très agréable à visiter. La cavité est néanmoins gazée et nous évitons d’aller nous mettre dans les petits boyaux ici et là afin de ne pas s’essouffler inutilement. Nous remontons rapidement et croisons trois groupes de spéléo distincts qui commencent à équiper les voies parallèles du puits d’accès. Au total près de 25 personnes !!! Merci aux cloches de nous avoir fait lever si tôt !
Nous rejoignons le deuxième groupe à l’igue Saint-Martin sous un grand soleil printanier et nous explorons ensemble cette deuxième cavité toujours aussi magnifique et très propre avec ses deux puits de 30m inclinés. Nous terminons cette journée en sortant assez tôt pour nous permettre de profiter des rayons du soleil de fin de journée et de savourer un apéro en terrasse pour la seule journée chaude du week-end. La soirée avance, les boites de cassoulet apportées par Thibaut remportent un franc succès et la discussion ne tarit pas.
Sur les coups de 23h, pendant que les premiers fatigués partent au lit, le reste du groupe décide qu’il n’a pas fait assez de spéléo et part faire l’Igue de la Crouzate ! Il en ressort vers 2h du matin et marque durablement la spéléo locale qui, je cite, dit « vous êtes complètement fous ! ».
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Nouvel An 2016 sur le massif des Arbailles
Tradition oblige, la première spéléo de l’année est organisée entre les deux tours…pardon, entre les deux réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre. Faute de disponibilité des participants pour une semaine plus intensive sur le Lot, ce repli sur les Pyrénées nous a permis de poursuivre ou de reprendre quelques chantiers dans les Arbailles et de passer d’agréables moments. Trois descentes ont été effectuées dans le Gouffre des Alizés avec Pierre, Olivier et Lucien.
Le 27 décembre, le gouffre est rééquipé (doublement de la déviation du Puits Guillaume, 2 AF percés en tête de puits et « nettoyé ». Les deux autres journées (29 et 31 décembre) ont été consacrées aux travaux habituels de « mise au gabarit » du méandre d’habitude ventilé. Malheureusement, le malicieux lutin des gouffres avait coupé la VMC !
L’autre objectif de la semaine était de descendre les puits du GA1 à -54m (Trou Jean-Michel) pour commencer à creuser dans l’argile en vue de rejoindre le GA 306… Une bonne occasion pour Pierre de découvrir cette cavité mythique et de ramper pendant 100 m dans le méandre de l’Endoscope. L’équipement méritera d’être actualisé et mis aux normes, en particulier celui des ressauts qui conduisent au dernier puits. Le fond n’est pas un mur de glaise comme je le voyais dans mes souvenirs, mais un méandre bouché par un mélange de calcite et de glaise. Il n’y a pas de courant d’air, mais cela vaut la peine de continuer. Le décaissement du fond du méandre permettra de travailler confortablement. Un joli chantier pour une équipe motivée et nombreuse.
En rentrant du GA1, Pierre me demande si je connais le trou situé à 50 mètres en contrebas du chemin qui mène au col. Ma réponse négative nous incite à voir de plus près. Il s’agit en fait du GA 308 dont l’entrée est partiellement obstruée par de gros blocs.
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Découverte d'un puits de 115m.
Dès le mois d’août nous avions parlé de cette sortie dans la Taupe. Jean-Louis avait motivé les troupes, avec force arguments pour réaliser cette exploration. Mais finalement nous ne sommes que trois à prendre la route en direction des Pyrénées.
Samedi matin, le temps est beau, les conditions sont presque idéales : un suivi journalier de la météo a montré des précipitations limitées dans la semaine. En montant dans les alpages, Jean-Louis, Fabrice et moi faisons le point sur le matériel que nous avons dans nos sacs. Chacun se demande s’il n’a pas oublié quelque chose d’important qui pourrait compromettre la sortie. « J’ai pas oublié ma sous-combin ? » « J’ai bien pris le phare ? » « Est-ce qu’on a des petites cuillères ? » « T’as bien pris la trousse à spits ? ». Finalement Fabrice n’a pas son baudrier de torse, une sangle fera l’affaire et la petite cuillère, puisqu’il n’y en a apparemment qu’une seule, a disparu dans le fatras du matériel. Qu’importe, la motivation est là et nous pénétrons dans la Taupe, concentrés et avides d’en découdre. Nous n’allons pas être déçus…
La première partie de la cavité est étonnamment sèche, nous enchaînons les puits. Il n’y a guère que le petit filet d’eau habituel qui traverse la galerie des Oubliettes. Arrive le premier obstacle sérieux à -280 : le redoutable Popoc. Tout ce qui dépasse de mon baudrier se retrouve dans mon kit, je progresse dans le méandre étroit, le torse contraint entre les deux parois. Fabrice qui a deux kits à gérer, un devant et un derrière, et ne peut tourner ni les pieds, ni le corps, ni la tête, a plus de difficultés mais s’en sort sans faiblir. Les deux ressauts qui suivent, équipés de cordes à nœuds, se passent sans encombre. Nous nous retrouvons dans la pénible série d’étroitures montantes et descendantes où il faut prendre son temps pour chercher les passages qui permettent de déboucher enfin dans le puits des Coquillages. Fabrice et moi commençons la topo à partir de la tête du P120. Nous descendons tranquillement de 30m et accédons à une lucarne par une vire installée par Jean-Louis lors des sorties précédentes. Elle donne dans un court méandre glaiseux qui descend par paliers.
Le nouveau grand puits s’ouvre devant nous.
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Spéléo en Ardèche, juillet 2005
Cette année le pont du 14 juillet est l'occasion d'une virée en Ardèche du côté de Vallon Pont d'Arc avec dix membres du club. Nous avons réussi à trouver peu de temps auparavant un camping, simple et pas cher, qui nous permettra de passer quelques bons moments dans des mobil homes. Plusieurs classiques sont au menu car ce séjour est une première pour une majorité d'entre nous.
Le samedi, nous visitons l'Aven de Noël qui est une très jolie cavité concrétionnée avec tout de même un P90 d’entrée. Elle a bénéficié d'un balisage empêchant une bonne partie des dégradations. Nous profitons ainsi de superbes galeries entièrement blanches du sol au plafond sans détérioration des visiteurs précédents.Cette cavité est aussi connue pour son squelette de chauve-souris calcifié mais après deux heures de recherches infructueuses, il faut se rendre à l'évidence que ce ne sera pas pour cette fois.
Dimanche le groupe se scinde en deux : une partie part faire de la première dans une grotte tenue secrète avec des spéléos de la région pendant que l'autre partie visite l'Aven des Pèbres. Cette petite grotte est relativement facile à équiper. Son intérêt réside dans son immense salle avec ses orgues et ses colonnes. Nous profitons de cette courte visite pour aller ensuite piquer une tête dans l'Ardèche. Il fait 27°C même après 22h alors pourquoi se priver...
Nous nous retrouvons ensuite le soir chez les beaux-parents d'Olivier, producteurs de champagne, pour une soirée mémorable à base de fines bulles, de grillades et de côte de bœuf.
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Traversée de la rivière de Saint-Christophe
La rivière de Saint-Christophe est une classique traversée d’initiation que nous visitons régulièrement.
Traditionnellement nous passons par le puits d’entrée d’une vingtaine de mètres qui permet d’accéder directement à l’amont de la rivière. Il suffit ensuite de laisser les baudriers au pied du puits car la progression au fond du lit du cours d’eau ne nécessite pas d’équipement. Cette habitude a un fondement car après 1600 m de marche et de ramping, la sortie de la cavité se fait après le passage d’une voûte mouillante d’une vingtaine de mètres de longueur qui laisse peu de place entre le plafond et la surface de l’eau. Ce qui oblige à s’immerger presque complètement, et peut bien-sûr, sans combinaison néoprène, refroidir et impressionner les débutants. La sortie étant proche, en général tout le monde se baigne, part se sécher et se réchauffer rapidement, après avoir eu la surprise de déboucher dans le lavoir en bas du village. On se doute que faire le trajet en sens inverse pourrait rebuter ceux qui manquent de témérité.
Mais pour cette fois, Pierre étant en charge des trois petits nouveaux, j’ai décidé unilatéralement de briser le tabou des traditions et de commencer la balade en passant par le lavoir. Jean-Louis étant aussi rebelle que moi a choisi de m’accompagner et même d’emmener sa fille Manon. Ceci constituera aussi un test pour la sortie programmée en juillet avec les jeunes de l’IME.
Dès notre arrivée, la vérification du niveau d’eau au sortir de l’émergence nous rassure : il a plu la veille mais la rivière est presque à l’étiage et ne montre aucune turbidité. Par curiosité, j’ai prévu de faire quelques observations dans les laisses situées à une centaine de mètres de l’entrée, ayant déjà vu en hiver des anguilles remonter jusqu’à presque un kilomètre de l’entrée. Avec le réveil de la nature y aurait-il encore des bestioles en visite souterraine ? Malheureusement j’apprends qu’un groupe de spéléos doit faire la traversée le matin. Leur passage va soulever la fine couche de limon présente au fond du lit et troubler l’eau. Vers midi nous les voyons jaillir de la voûte mouillante. Romain du CDS79 les accompagne et nous explique qu’il a fait une opération de dragage du fond au printemps pour faciliter le passage à l’entrée.
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Spéléo en Haute Saône
La réputation des sorties en Haute-Saône chez la Maman de Pierre a dépassé depuis longtemps le domaine de la spéléologie tant la qualité de l’accueil et le raffinement de la gastronomie locale y sont appréciés. Les candidats retenus sont donc soumis a une sélection sévère ! Thibault, Fabrice et moi sont les heureux élus de cette troisième session. Pierre nous a préparé un programme de choix pour ces trois jours dans la région de son enfance.
Le Samedi 1er Mai, c’est la visite de la Grotte du Neuvon (20km de réseau fossile) au sud de Dijon qui est prévue. Le propriétaire du terrain sur lequel l’entrée artificielle a été creusée pendant près de dix ans nous attend depuis 10 heures du matin alors que nous avions prévu un rendez-vous à 14 heures avec l’un des principaux explorateurs du réseau !
Pendant que nous nous équipons, il nous raconte l’épopée des travaux de désobstruction et la chaude ambiance des soirées de ces dures journées de labeur. En descendant les 80 mètres de puits, nous nous rendons compte de l’ampleur de la tâche. La première partie, succession de petits puits, est taillée comme des marches. Avec ton petit perforateur et tes mèches de 40 cm, Pascal, tu ressembles à un gamin jouant avec sa perceuse en plastique ! Ici tout est taillé avec des mèches de 2,50 m de long et de 4 cm de diamètre.
La configuration des puits rend l’équipement surprenant et inhabituel. Thibault s’y attèle, et vers 15 heures, nous débouchons dans la « cathédrale » après une dernière descente de 20 mètres environ. La dimension de la galerie est comparable à celle que l’on trouve dans le réseau Trombe. Vers quel côté aller ? Pierre sort les 15 feuillets de copies que nous étalons sur le sol pour visualiser notre parcours. Sans boussole, nous partons forcément dans la mauvaise direction vers le terminus 1977, atteint post-siphon avant la percée de la nouvelle entrée. Ces 300m nous donnent cependant un aperçu des magnifiques galeries concrétionnées que nous allons rencontrer.
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